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Dosage du béton et du mortier

Chantier de béton

Calculez les quantités de ciment, sable, gravier et eau, pour réaliser des mortiers et bétons, en fonction de vos besoins.

Note de version : Cette nouvelle version offre des résultats fiables et réalistes issus de nombreux essais de laboratoire sur la gamme complète des produits disponibles ci-dessous. Ces résultats sont beaucoup plus précis que les informations disponibles habituellement.

Cependant, selon la provenance des granulats (sable et gravier), il peut y avoir des nuances assez significatives. Pour de la maçonnerie traditionnelle, cela n'a pas une grande importance. Pour des chantiers plus gros et complexes, il est recommandé de passer par des bureaux d'études spécialisés.

Déterminez les quantités pour réaliser du béton ou du mortier

1 - Sélectionnez le type de béton ou mortier

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3 - Coûts des matériaux (optionnel)

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Mélange béton :

Résultats

En attente d'un volume à calculer...

Si vous souhaitez connaître le volume de béton ou de mortier que vous pouvez faire par bétonnière consultez la page du volume d'une bétonnière .

Ciment promt, plâtre, colle à carrelage

Le dosage des ciments promt, plâtre, colle à carrelage et autres granulats sont plus simple à réaliser. Cependant pour des quantités particulières et pour des dosages précis, vous pouvez utiliser la page de calcul des proportions, en entrant les valeurs relevées sur les sacs (ex: 11 litres d'eau pour un sac de 25 kg de joint de plaques de plâtre) et les quantités désirées (ex: 3kg) afin d'obtenir les nouvelles valeurs en conséquences (ex: 1.32 litre).

* Le volume final ne correspond pas à la somme des volumes de chaque élément parce que l'ensemble se compacte. Le sable remplit les interstices du gravier, le ciment remplit les interstices du sable et les forces de cohésion de l'eau et du ciment compactent l'ensemble. Le volume final correspond au volume initial augmenté de la marge de manœuvre. Les proportions et quantités des différents agrégats sont calculés afin d'obtenir ce volume final.

** Vous pouvez modifier la contenance d'une pelle. Par défaut et par expérience, la contenance d'une pelle est fixée à 3 litres. Pour vous faire une idée assez précise, faites quelques essais avec du sable, une pelle et un seau de 10 litres, puis compter le nombre de pelles pour remplir le seau à ras bord. Divisez le volume du seau (10 litres) par le nombre de pelles de sable et vous obtenez la contenance moyenne d'une pelle.

Un béton et un mortier dosés à l'identique n'ont pas la même résistance. Plus les granulats sont fins, plus il faut de ciment pour lier les particules entre elles. En effet, la surface totale de l'ensemble des particules augmente d'autant plus que les granulats sont fins, nécessitant d'autant plus de ciment pour les lier. A dosage égal, le béton, constitué de granulats plus gros est plus solide que le mortier.

Volume de ciment et densités des granulats

Le volume de ciment est assez aléatoire. Pour preuve, un sac de 35 kg fait un volume moyen d'environ 25,4 litres soit une densité moyenne de 1.378. Il s'agit de la densité "ciment ensaché" pour des ciments classiques 32,5R.

Lorsqu'on le transvase dans des seaux de 10 litres, il occupe entre un peu moins de 3 seaux à près de 4 seaux, soit entre 28 et jusqu'à 40 litres. Comme tout pulvérulent et granulat, le ciment a la particularité de s'expanser dès lors qu'on le remue, et cette expansion est variable suivant la façon dont on s'y prend.

La densité moyenne constatée après plusieurs essais est de : 1,2 kg/litre.

Les granulats tels que le sable et le gravier ont des densités assez variables. Les densités par défaut sont des densités moyennes constatées. La densité du gravier peut varier de 1,5 à 1,7 en fonction de sa granulométrie. Par contre elle varie peu lorsqu'il est brassé.

Volume d'eau

La quantité d'eau peut varier en fonction de l'humidité du sable. Dans la majorité des cas, les maçons dosent l'eau au feeling de façon à obtenir une consistance pâteuse du mélange.

Les volumes d'eau donnés dans cet outil de calcul sont basés sur les prescriptions des cimentiers. Bien qu'ils nous paraissent en général trop faibles, ces prescriptions déconseillent l'excès d'eau sous peine de fissuration et d'affaiblissement de la résistance (tout comme elles déconseillent l'insuffisance d'eau).
Pourtant, l'expérience nous témoigne le contraire à condition évidemment de ne pas exagérer. Selon notre avis, ajouter un petit pourcentage d'eau est le gage d'un béton ou d'un mortier plus facile à travailler, le rendant plus compact car cela évite la formation de bulle d'air dans le matériaux.

Dans tous les cas, n'hésitez pas à bien mélanger l'ensemble avant son usage. C'est notamment parce que le béton est très largement malaxé et mélanger qu'il est d'une grande résistance lorsqu'il est livré par toupies.

Contrairement à une idée répandue, l'eau ne s'évapore que très peu pendant la période de durcissement. Elle sert à la réaction chimique qui se produit lors de la solidification. L'évaporation lors du séchage est néfaste puisqu'elle réduit la proportion d'eau entrant en réaction avec le ciment, ce qui génère des fissures. Pour cette raison il est préférable de couler du béton par temps froid (mais supérieur à 0° Celsius) ou humide. S'il est coffré, ne vous précipitez pas pour le décoffrer. Essayez de conserver le coffrage pendant une semaine, afin de réduire cette évaporation.

Selon l'avis de certains, les quantités d'eau semblent être sous-évaluées. Elles sont très (trop?) proches de celles recommandées par les cimentiers, qui déconseillent l'excès d'eau. Selon eux, seule une partie (environ la moitié) de cette eau entre en réaction chimique avec le ciment. L'autre partie s'évapore au fil du temps, engendrant une porosité du béton, d'où la nécessité de ne pas trop le doser en eau. Malheureusement plus il est sec, plus il est difficile de le mélanger correctement. Hors il est très important que le mélange soit homogène, d'où l'intérêt de le rendre assez liquide... ce qui est contradictoire !

Au travers de l'expérience les bétons et mortiers ont soif pendant la période de "séchage". Ils semblent bien plus solides et fissurent bien moins lorsque l'évaporation est contenue. C'est pourquoi il est bon d'arroser vos ouvrages dès le lendemain (voir les recommandations énoncées plus bas).

Mélange béton

Si vous utilisez du mélange béton, c'est à dire un composé de sable et de gravier pré-mélangé en lieu et place du sable et du gravier (pris séparément), le poids du mélange est égal à la somme des poids du sable et du gravier. En revanche cela n'est pas vrai pour la somme des volumes, car comme écrit précédemment, le sable remplit les interstices du gravier.

Marge de manœuvre

La marge de manœuvre permet d'augmenter la quantité des agrégats à acheter afin d'être sûr de ne pas en manquer à la fin des travaux. Ce qui est fort désagréable lorsqu'on fait des travaux de maçonnerie le week-end, alors que les commerces sont fermés. Où lors de chantiers plus importants, bloquant l'avancée des travaux.

Vous n'avez pas besoin d'utiliser la marge de manœuvre si vous faites un calcul par rapport au remplissage d'une bétonnière.

Recommandations

Il est primordial de bien mélanger le béton ou le mortier lorsque vous le préparez, afin qu'il soit le plus homogène possible.

Dans certains cas, pensez à mouiller le support avant de couler le béton ou le mortier. Par exemple si vous coulez une chape sur une dalle, commencez par versez un seau d'eau que vous répartirez sur toute la surface à couvrir. Cela évitera au support d'absorber l'eau du mélange et donc, la fissuration.

Pour réduire voire annuler le risque de fissuration, il est conseillé d'arroser les ouvrages fraîchement réalisés à partir de la sixième heure après le coulage (il faut que le béton soit dur au toucher sinon il se forme une remontée de laitance, ce qui n'est pas recommandé). Arrosez à nouveau 2 à 4 fois par jours pendant 4-5 jours. Ensuite, idéalement (mais ce n'est que rarement possible), une fois par mois pendant 6 mois. Cette dernière recommandation est particulièrement valable pour les dalles de béton.

Si vous avez le choix de la période pour réaliser du béton, préférez les hivers. Lorsque les températures sont plus fraîches, d'une part il n'y a presque plus d'évaporation et d'autre part la réaction chimique de durcissement est ralentie ce qui favorise une plus grande solidité. D'où la maxime : Béton d'hiver, béton d'enfer ! Attention cependant au gel. Il ne faut pas qu'il gele pendant la phase de durcissement. Au besoin utilisez des produits antigels pour béton.

Un béton atteint sa résistance principale au bout de 28 jours. Ce n'est qu'au bout de 6 mois à 3 ans qu'il est véritablement sec et solide.

Le béton

Contrairement au mortier, le béton n'est pas utilisé pour la liaison d'éléments entre eux. C'est un matériau de construction à part entière. Il est généralement coulé (fondations ou dalles par exemple) ou moulé (parpaings, linteaux précontraints par exemple). C'est un matériau particulièrement résistant et adaptable qui peut prendre de nombreuses formes pour peu qu'on le coule dans un moule (appelé coffrage) de la forme souhaitée. Il résiste particulièrement bien aux variations de température, au feu et à l'eau même s'il n'est pas parfaitement étanche. Il est réalisé à partir de sable, de gravier, de ciment et d'eau. Sa solidité (bien supérieure à celle du mortier) lui vient du gravier. Le béton est extrêmement résistant à la compression ; pour le rendre également résistant à la traction et à la flexion, on l'arme en intégrant dans l'ouvrage à réaliser des treillis métalliques, des chaînages et des fers à béton ou fers tors dont les propriétés mécaniques sont étudiées et adaptées en fonction de l'ouvrage à réaliser. Pour connaître précisément les quantités et types de treillis ou fers à utiliser pour réaliser une dalle portée en béton, on fait réaliser une étude par un cabinet spécialisé qui vous indique les quantités et types de treillis et de fers à utiliser en fonction du type de dalle.

Selon le type de béton, le calibre du gravier varie. Plus le volume à remplir est grand, plus le gravier peut être gros. Généralement on utilise du gravier de calibre 5/20. Vous pouvez le mélanger avec du calibre 15/30 voire 20/40 dans certains cas, où les volumes sont importants. Le principe est que le volume entre les plus grosses pierres est rempli par les pierres plus petites, puis par le sable, puis par le liant ce qui fait la résistance de l'ouvrage. La taille de pierres est cependant limitée par la présence des différents fers dans l'ouvrage : les pierres doivent pouvoir s'immiscer librement entre les chaînages sans créer d'engorgement, ce qui provoquerait des poches d'air et fragiliserait l'ouvrage.

Le gravier qui compose le béton est généralement un gravier roulé : les pierres ressemblent aux petits galets que l'on trouve dans le lit des rivières et qui ont été arrondis par le frottement dû à l'entraînement de l'eau, au roulement des pierres les unes contre les autres.

Comme pour le mortier on utilise un sable lavé, exempt d'impuretés qui nuiraient à la qualité du béton.

Il existe des colorants pour béton qui vous permettront de réaliser des effets avec des bétons bruts. Dans ce cas il est préférable d'utiliser du ciment blanc.

Comment faire du béton

La réalisation du béton est aisée. Le béton intervient dans de nombreuses réalisations et aménagements domestiques tels que terrasse, mur de clôture, bassin, abri de jardin. En revanche, il est important de respecter les dosages selon le type de béton que vous voulez faire, c'est-à-dire selon la destination de l'ouvrage que vous souhaitez réaliser. Pour connaître les proportions, reportez-vous au module de calcul ci-dessus.

On peut acheter séparément le sable et le gravier. Il est cependant intéressant de savoir qu'on trouve chez les marchands de matériaux et chez les grossistes (carrière en général) des mélanges béton (ou pré-mélange) composés de gravier + sable pré-dosés qui facilitent grandement la mise en oeuvre car les proportions et la granulométrie sont étudiées.

Il est possible de faire de toutes petites quantités de béton en réalisant le mélange directement dans une brouette ou une gamatte, mais dans la majorité des cas il est intéressant d'investir dans l'achat d'une bétonnière. Aujourd'hui les bétonnières sont de capacités variables selon que vous en avez un usage professionnel ou non et elles sont assez peu coûteuses, en plus d'être faciles à utiliser.

Le matériel dont vous aurez besoin : bétonnière, pelle de maçon à bout rond, seaux de maçon de 10 litres, brouette, truelles, un tuyau d'eau si possible muni d'un embout de pistolet d'arrosage à gâchette, un bastaing pour monter la brouette si vous avez un étage. Une paire de bottes en caoutchouc et une règle de maçon en aluminium si vous devez couler une dalle. Une casquette n'est pas superflue s'il fait soleil. Et une bonne condition physique est préférable car faire du béton et un travail ardu.

Pensez à mouiller le support sur lequel vous allez poser votre béton pour éviter que le support ne boive l'eau du béton.

Pour plus de commodité et moins d'effort, installez la bétonnière à côté du tas de mélange à béton.

Mettez la bétonnière en route avant de commencer le chargement, puis jetez vos pelletées de mélange à béton et de ciment en alternance de façon à bien mélanger tous les composants. Attendez que le mélange soit homogène avant d'ajouter l'eau. Vous aurez intérêt à mettre l'eau au fur et à mesure pour maîtriser l'humidité de l'ensemble : il est plus facile d'ajouter un peu d'eau si le béton est trop sec que l'inverse. Un béton trop liquide est difficile à maîtriser mais peut présenter des avantages, comme celui d'être plus facile à couler dans un coffrage sans créer de poches d'air. Un béton plus sec est conseillé si vous devez réaliser un ouvrage non coffré (comme un seuil de garage par exemple) car il sera plus facile à travailler. Lors de la mise en oeuvre, assurez-vous que tous les ferraillages sont bien recouverts par le béton pour éviter la corrosion, source de fissures et d'éclatement du béton.

Le béton commence à tirer (« sécher ») au bout de 2 à 3 heures environ. Vous avez le temps de le travailler entre deux bétonnières, mais faites-le lors de la première heure. Au-delà, il reste encore malléable, mais vous affaiblissez sa résistance car les premières liaisons chimiques qui se créent sont rompues dès lors qu'il est malaxé tardivement.

Il est utile et conseillé d'arroser régulièrement l'ouvrage dans les jours qui suivent sa réalisation afin de compenser l'évaporation de l'eau et de permettre une meilleure réaction chimique entre les différents éléments ce qui limitera les risques de fissuration. Si la température est élevée et que le climat est sec, l'arrosage devient impératif. Vous pouvez arroser plusieurs fois par jour si nécessaire. Le béton n'atteindra sa résistance nominale qu'au bout de 28 jours en moyenne. Avant cette échéance il reste relativement fragile, raison pour laquelle il n'est pas recommandé de poser des palettes de matériaux sur une dalle en béton avant 3 à 4 semaines au plus tôt.

Séchage du béton

Avant toute chose il est important de noter que le béton ne « sèche » pas ou très peu : c'est avant tout un procédé chimique de liaison moléculaire qui se met en oeuvre permettant le durcissement du mélange, l'évaporation d'eau étant relativement faible. Raison pour laquelle il est impératif de mouiller le support sur lequel le béton sera coulé pour que l'eau qu'il contient ne soit pas absorbée par le support, ce qui risquerait de fragiliser l'ouvrage en provoquant des fissures.

Le temps de « séchage » d'une dalle de béton armé classique est de 4 semaines minimum et la dalle continue de travailler pendant toute l'année qui suit sa mise en oeuvre.

Pour cette raison, on ne doit retirer les étais de soutien d'une dalle portée (dalle en poutrelles + entrevous) qu'après 3 à 4 semaines, car le poids de l'ensemble risque de fragiliser l'ouvrage si le séchage n'est pas suffisant. Si vous devez faire livrer des palettes de matériaux sur une dalle portée coulée depuis peu (en aucun cas inférieur à une semaine mais au contraire après 3 à 4 semaines), faites en sorte que les palettes soient posées sur des murs porteurs et conservez l'étayage.

Il en va de même pour les éléments coffrés comme les linteaux et les poutres qui ne devraient être désétayés qu'après 3 semaines.

Réaliser une dalle en béton

Il y a deux types de dalle en béton : la dalle posée au sol, sur un hérisson de cailloux ou non et la dalle portée (en hauteur).

Dans le cas d'une dalle posée au sol, vous décaisserez sur une profondeur de 20 cm environ pour une dalle intérieure, de 40 cm pour une dalle extérieure (terrasse). Pour plus de solidité, il est recommandé de réaliser un hérisson (un lit de cailloux) qui permettra également d'isoler le béton de l'humidité du sol, surtout pour une pièce d'habitation ou une cave sèche. N'hésitez pas à faire un drainage en périphérie de la dalle si le terrain autour est peu drainant ou si de l'eau est présente. La solidité et l'isolation sont à prendre en compte en fonction de l'usage que vous réservez à votre dalle. Il est évident que le hérisson doit être à niveau et qu'il doit être stabilisé.

Vous réaliserez un coffrage en périphérie de la dalle à couler, soit avec des planches de coffrage (que vous récupérerez ensuite), soit avec des planelles en béton qui resteront en place. L'épaisseur de béton est de 12 à 13 cm en général. Pour connaître le volume de béton nécessaire, reportez-vous au module de calcul ci-dessus.

Vous pouvez isoler thermiquement la dalle en posant sur le hérisson un film polyane puis une épaisseur de polystyrène, sur lequel vous poserez le treillis soudé. Enfin vous pouvez poser sur l'ensemble des règles de guidage que vous calerez précisément à niveau et qui vous permettront de tirer votre béton à l'horizontale plus facilement.

Vous tirerez la dalle à l'aide la règle de maçon en faisant un mouvement de va-et-vient de droite à gauche, comme un mouvement de scie latéral et en avançant régulièrement. La surface sera ensuite lissée à la taloche pour obtenir une surface aussi plane que possible. Au bout d'un mois vous pourrez recouvrir la dalle d'une chape pour poser du carrelage.

N'hésitez pas à arroser régulièrement la dalle dans les jours qui suivent la pose pour réduire de risque de fissuration.

Dans le cas d'une dalle portée, le procédé est différent car cette dalle se réalise à l'aide d'un hourdis qui sert de coffrage en quelque sorte. Un hourdis est un ensemble de poutrelles précontraintes en béton armé, régulièrement espacées sur lesquelles viennent se poser des entrevous. Un entrevous est un élément de construction creux et plat sur ses deux faces qui sert à recevoir le béton. Il existe différents procédés constructifs qui font intervenir des poutrelles + entrevous en polystyrène, ou poutrelles béton + entrevous en polystyrène ou en béton ou en plastique, mais la mise en oeuvre du coulage de la dalle ne varie pas. L'intérêt des différents matériaux réside dans leurs qualités d'isolation ou de moindre poids.

Les bouts des poutrelles se posent en périphérie, impérativement sur des murs porteurs ; les fers qui dépassent à chaque bout de la poutrelle ne doivent pas dépasser du mur. Elles sont espacées régulièrement de la largeur d'un entrevous. Il existe des poutrelles de toutes les longueurs, elles peuvent aussi être fabriquées sur mesure. Plus une poutrelle est longue, plus elle est épaisse pour conserver les qualités de résistance nécessaires.

Des planelles en béton seront maçonnées tout autour de la dalle pour servir de coffrage ; assurez-vous qu'elles soient posées au niveau. Un chaînage métallique prendra place en périphérie de la dalle. Il sera relié par des crochets au chaînage des piliers.

Une fois le hourdis mis en place, installez le treillis soudé que vous relierez au chaînage puis arrosez la surface. Ensuite procédez à la pose du béton comme vu ci-dessus en faisant un mouvement de scie avec la règle de maçon.

Comment faire du mortier

Le mortier est utilisé depuis l'antiquité pour la construction des ouvrages maçonnés : les romains s'en servaient déjà et leurs ouvrages témoignent de la solidité de ce mélange (il suffit de penser au Pont du Gard, au Colysée de Rome qui nous dominent toujours de leur superbe depuis bientôt 2000 ans). Le mortier que nous utilisons aujourd'hui n'est évidemment pas celui que connaissaient nos ancêtres et les techniques ont évolué, mais il n'en reste pas moins la base de nombreuses constructions, aussi doit-on respecter les dosages indiqués. Trois ou quatre éléments composent le mortier ou plutôt les mortiers : le sable et l'eau sont les deux éléments de base, auxquels on ajoute du ciment ou de la chaux (également nommés « liant ») selon le type de mortier que l'on souhaite obtenir. Chacun intervient dans la qualité du mélange en proportions différentes selon l'usage que l'on veut en faire. Le mortier est facile à réaliser et ne demande pas de compétences particulières.

Les types de mortiers

Il existe 3 types de mortiers : le mortier de chaux, le mortier de ciment et le mortier qu'on appelle bâtard. Chaque type est destiné à une utilisation particulière. Le mortier de chaux est relativement élastique du fait de la présence de la chaux : on l'utilisera pour réparer des murs et des surfaces irrégulières car il est peu cassant. Le mortier de ciment quant à lui, est plus solide mais il est également le plus cassant : il convient pour réaliser des travaux de fond, monter des murs de parpaings, réaliser des chapes, lier des éléments entre eux. Le mortier bâtard enfin, est composé de sable, d'eau, de ciment et de chaux (d'où son nom) ce qui le rend polyvalent pour de nombreuses tâches ; il est adapté aux ouvrages qui font intervenir de la brique ou de la tuile dont les propriétés mécaniques sont différentes de celles du béton, comme le montage des génoises (tuiles), élément architectural que l'on trouve au bord des toits dans le sud-est de la France. Le choix du sable est important car il doit être propre et débarrassé de ses impuretés. Le sable que l'on utilise pour la construction est de ce fait un sable lavé. Le premier critère à prendre en compte est la taille des grains : la granulométrie doit être régulière, calibrée et on ne doit pas trouver de saletés (terre, feuilles, brins d'herbe etc...). Prenez une poignée de sable sec que vous ferez couler entre vos doigts puis regarder s'il reste des déchets. Si c'est le cas, ce sable ne conviendra pas pour la réalisation du mortier. Vous pouvez envisager de tamiser le sable pour le nettoyer mais c'est un travail énorme pour bien peu d'économie (à moins que vous n'ayez que très peu de mortier à faire). Vous aurez meilleur compte à l'acheter auprès d'une carrière. Eventuellement les magasins de bricolage le vendent en sac de 30 kg environ, ce qui est une solution simple et rapide pour les petits travaux.

Dans tous les cas, le sable de plage est tout à fait déconseillé car il contient du sel ce qui n'est pas souhaitable pour la solidité de vos ouvrages. On lui préfèrera le sable de rivières.

Il est également à noter que tous les sables n'ont pas la même couleur et qu'il existe du ciment blanc, ces paramètres vous permettant de réaliser des ouvrages de couleurs différentes si besoin. Vous pouvez aussi ajouter des colorants à votre mélange pour obtenir un effet particulier.

Réaliser le mélange du mortier

Pour connaître les proportions à utiliser pour réaliser votre mortier reportez-vous au module de calcul ci-dessus. Les proportions varient en fonction de l'usage que vous aurez de votre mortier.

Qu'on utilise du ciment ou de la chaux ou le mélange des deux, on procédera de la même manière : commencez par mélanger le sable et la chaux ou le ciment (le liant) de manière homogène, un peu comme on mélange la farine et la levure en cuisine, afin que l'eau amalgame le tout correctement. Vous pouvez réaliser ce mélange dans une bétonnière ou dans une brouette ou encore dans une gamatte, voire directement au sol en fonction de la quantité nécessaire. Si vous choisissez de faire votre mélange à la main, munissez-vous de deux truelles et d'une pelle de maçon, vous pourrez ainsi varier les efforts. Les truelles vous permettront de travailler avec les deux mains, ce qui vous permettra un mouvement plus efficace et moins éreintant. Si vous travaillez au sol, la pelle vous sera indispensable pour remuer votre mélange (c'est assez fatigant et peu commode).

Une fois le sable et le liant mélangés de façon homogène, faites un puits et introduisez l'eau progressivement en mélangeant bien. Prenez garde à ne pas mettre toute l'eau d'un seul coup car vous vous rendrez compte qu'entre un mortier trop sec et un mortier trop mouillé, il n'y a que peu de quantité d'eau d'écart.

Il est évident qu'un mortier très liquide ne vous permettra pas de lier des éléments entre eux car il coulera et vous ne réussirez pas à le faire tenir, en revanche vous pourrez l'étaler facilement sur une surface horizontale. Il est à noter qu'un mortier fortement dosé en ciment tirera (« séchera ») plus vite. En réalité le mortier ne « sèche » pas car il y a peu d'évaporation d'eau : c'est avant tout un procédé chimique de liaison moléculaire qui se met en oeuvre permettant le durcissement du mélange.

Conseil important pour la mise en oeuvre du mortier

Comme nous l'avons vu ci-dessus, le mortier ne « sèche » pas, l'évaporation d'eau étant relativement faible. C'est la raison pour laquelle il est impératif de bien mouiller le support sur lequel ce mortier sera posé pour que l'eau qu'il contient ne soit pas absorbée par le support, ce qui risquerait de fragiliser l'ouvrage en provoquant des fissures. C'est le cas des parpaings qui doivent être trempés dans l'eau avant d'être posés (ce que les maçons "oublient" parfois de faire), d'une dalle sur laquelle vous souhaitez faire une chape ou de tout support sur lequel vous allez appliquer du mortier. Donc, n'hésitez pas à détremper les supports.

Une astuce pour un bon mortier

La quantité d'eau nécessaire peut être assez variable selon la teneur en humidité du sable utilisé. Pourtant, pour obtenir un mortier de bonne consistance, il est important de respecter un dosage d'eau précis. Une astuce pour savoir si la quantité d'eau est correcte afin d'avoir un bon mortier, consiste à prélever une petite boule de mortier fraîchement mélangé et de l'envoyer en l'air. Pendant qu'elle est en l'air, elle ne doit pas se désagréger.

Chape pour carrelage, en extérieur

Si vous coulez une chape afin de poser du carrelage, en extérieur, les fortes variations de température, dans le temps, peuvent faire fissurer l'ouvrage. La solution consiste à désolidariser la chape de son support, en plaçant un film de séparation entre la dalle et la chape. Armez la chape avec un treillis adapté.

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